Depuis 1985, le sous-titrage m’a permis de traduire Shakespeare revu et corrigé par Godard, des chansons façon Bollywood (mais de l’anglais !), Kenneth Branagh en colon intransigeant en Australie, une recette de cuisine de Madame Scorsese mère, les “hommes simples” d’Hal Hartley, des danseurs et un cinéaste au travail. Lors de débats en festivals ou d’entretiens pour la radio et la presse, j’ai eu la chance d’être l’interprète de Ken Loach, Werner Herzog, Shyam Benegal, David Cronenberg, John Boorman, Mike Leigh, notamment. Je traduis aussi des scénarios (qui se tournent ou pas), ainsi que des ouvrages consacrés au cinéma et à l'art. L’histoire de mon métier me passionne tellement que je lui ai consacré deux livres : Le doublage et le sous-titrage : histoire et esthétique (2014) et The Translation of Films 1900–1950 (avec Carol O'Sullivan, 2019).
J’ai commencé par le sous-titrage sur pellicule, me suis vite adapté à l’informatisation et à la vidéo, puis au numérique et aux logiciels de sous-titrage, que ce soit pour les films distribués en salles ou diffusés à la télévision. Quels que soient les modes de diffusion, c’est avant tout l’alchimie du dialogue, de l’image et du son qui continue de m’enthousiasmer car je suis convaincu que la traduction audiovisuelle est une activité de création au service des œuvres et du public.
Membre du conseil d'administration de l'ATAA de 2018 à 2020, je reste impliqué à ses côtés pour des actions spécifiques, ainsi que dans les activités de l'AVTE (AudioVisual Translators Europe).