Vous l’aurez appris par voie de presse (« Quand Canal+ ne paie plus les créateurs » – L’Express – 22 mai 2017 ; « Canal Plus prêt au clash avec les professionnels de la création » – Les Échos – 23 mai 2017), le Groupe Canal+ a suspendu les paiements des droits d’auteurs depuis le 4e trimestre 2016. La filiale de Vivendi cherche 300 millions d’euros d’économies annuelles et veut renégocier les contrats à la baisse.
Les droits que Canal+ cherche à renégocier concerneraient Canal+, la chaîne cryptée, mais aussi ses autres chaînes (dont les télés gratuites C8, etc.) et celles qu’il distribue. Selon les sociétés d’auteurs, Canal+ ferait valoir qu’il est en crise et que ses nouvelles offres, notamment celles accessibles seulement par le Web (en OTT), sont moins chères.
Le responsable des achats de Canal + et proche de l’industriel Vincent Bolloré, Michel Sibony, a pour mission de réduire de 20% les dépenses et compte bien forcer les sociétés de gestion collective à revoir leurs prétentions. « Avec lui, la rémunération des artistes est considérée comme un poste de coût au même titre que les achats informatiques ou de papier », souligne un acteur des négociations.
Malgré de longues discussions entre les représentants des sociétés d’auteurs et ceux du Groupe Canal+, il n’a pas été possible de revenir à un respect du contrat qui lie la SACEM au Groupe Canal+ et une démarche contentieuse va être engagée.
Plusieurs traducteurs/adaptateurs ont fait savoir qu’ils résiliaient leur abonnement à Canal+ en signe de protestation.
Plus de détails ici sur les répartitions SACEM concernées.