Comprendre vite… et bien !
87. Nous n’avons pas à entrer ici dans des considérations littéraires proprement dites. Notre tâche est essentiellement technique. Si nous effectuons des incursions dans le domaine littéraire, c’est que le rôle de la technique y est important sinon prépondérant…
Qu’il nous soit donc permis de faire, à l’intention des auteurs/sous-titreurs, quelques ultimes recommandations qui, tout en ayant trait au métier qui est le leur et non le nôtre, relèvent de la matière purement cinématographique, dans le sens technique et commercial du mot.
88. Il nous a été relativement aisé de parler des problèmes de repérage et de défendre notre méthode contre d’autres, car nos déductions reposaient sur des données scientifiques plutôt qu’artistiques. Il n’en est pas de même pour l’adaptation. Là, compte tenu des limites tracées par le repérage, l’auteur est libre de s’exprimer à sa manière. Il y a autant de manières que d’auteurs… mais toutes doivent viser au même but : transposer fidèlement les dialogues d’un film sans trahir leur esprit et sans rien en dissimuler au public.
La brièveté du temps de lecture est un fâcheux obstacle à ce but. Fâcheux mais réel. Et c’est parce qu’on est obligé d’en tenir compte qu’il y a lieu de rendre la compréhension des textes la plus aisée et la plus rapide possible. Il n’existe pas de règle précise pouvant garantir ce résultat. Mais il en existe plusieurs dont la non-observance risque de le compromettre.
Énumérons-en quelques-unes.