« Invisibilisation, travail gratuit, précarité financière, abus de pouvoir, réappropriation de notre travail » : voilà des termes dont les traducteurs audiovisuels professionnels sont malheureusement familiers parce qu’ils décrivent certaines situations que nous rencontrons dans notre activité. Ces mots sont pourtant ceux des scénaristes français qui déplorent leurs conditions de travail et celles de l’utilisation de leurs créations, en lançant un appel à la ministre de la Culture, relayé par plusieurs médias dont Télérama. En outre, une page Facebook, « Paroles de scénaristes », recense actuellement les très nombreux témoignages de spoliation du travail des scénaristes.
Sans les scénaristes, pas de films ni de séries. D’eux dépend toute la chaîne de création du cinéma et de l’audiovisuel. Nous, traductrices et traducteurs de l’audiovisuel, nous situons au début et à la fin de cette chaîne : au début, quand nous traduisons des scénarios ; à la fin, quand nous sous-titrons et doublons les dialogues écrits par les scénaristes. Et, en France, nous partageons avec eux le statut d’auteur, si malmené actuellement. Nous ne pouvons donc qu’être solidaires des praticiens de ce métier de création. L’ATAA soutient pleinement, et sans hésitation, cet appel et le forum d’expression « Paroles de scénaristes ».