Commençons avec celui qui a renvoyé son portrait plus vite que l'éclair, l'homme qui a assisté à plus de Points Contact de l'ATAA que quiconque : Yann Lesecq !
- Depuis combien de temps travailles-tu dans le domaine de la traduction ou de l'adaptation audiovisuelle ?
Les prémices de mon activité de TAV remontent à 2019. (Oui, late bloomer…)
- Quel aspect de ce métier te passionne le plus ?
Exerçant principalement pour le doublage, je répondrai la quadrature du cercle, définitivement. Ça et pouvoir m’approprier l’œuvre originale pour en restituer une nouvelle version avec ma propre griffe. (N’aspirerait-il pas secrètement à devenir, un jour, dans une autre vie, scénariste ? Mmmmmaybe.) Je trouve aussi le passage en studio passionnant. Assister en direct live au split de mon cerveau en 3 entités autonomes (technique/direction artistique/interprétation) pour donner vie au texte, c’est particulièrement magique. Surtout quand « ça marche ». Et puis étant musicien à mes heures perdues (d’ailleurs, si vous les retrouvez, faites-moi signe, j’en ai besoin), le studio, forcément…
Quelle est l’œuvre audiovisuelle à laquelle tu as contribué que tu préfères ?
Je dois en citer deux. La première : Ronya, fille de brigand. Par un (heureux ?) concours de circonstances, je me suis retrouvé à adapter seul les 12 épisodes de cette série tirée d’un livre pour enfant d’Astrid Lindgren (la « maman » de Fifi Brindacier) dans des conditions extra avec un rendu très chouette. C’est le plus gros projet auquel j’ai eu la chance de participer pour l’instant. Et la seconde : Tout lâcher ? Malgré un titre FR qui laisse à désirer (et qui n’est pas de mon fait), ce film assez dur émotionnellement qui m’a donné du fil à retordre a abouti à un résultat que je trouve particulièrement réussi au niveau de l’écriture et du synchronisme (instant chevilles qui ne rentrent plus dans les chaussures) et qui s’est retrouvé en TOP 2 sur Netflix France (instant chevilles qui ne rentrent plus dans le magasin de chaussures) et TOP 1 mondial, preuve que le film en soi était déjà vraiment bon, ce qui aide énormément.
- Qu'est-ce qui t’a motivé à rejoindre le conseil d'administration de l’ATAA ?
Le fait d’avoir assisté à de nombreux C.A. en tant qu’adhérent et de constater à quel point les personnes qui y siègent et se démènent pour nous se retrouvaient au bout du rouleau par manque de soutien. L’appel aux bonnes volontés de Perrine Dézulier a fini de me convaincre qu’il était temps de me relever un peu les manches pour rendre la pareille.
- Quelles compétences spécifiques apportes-tu à l'association ?
Compétences, je ne sais pas trop. Peut-être mon passif de responsable administratif dans une vie précédente ? Je parlerais plutôt de qualités (les chevilles, tout ça…) : curiosité, envie d’aider à faire aboutir des choses, … Et je sèche pour les éventuelles autres qualités. J’ai aussi des défauts qui servent à l’asso : je suis borné et (quasiment) toujours connecté à Discord.
- Après cette première année au sein du CA, quel bilan retires-tu de cette expérience ?
I’m just getting started, baby ! C’est tellement réconfortant et sécurisant d’être au milieu de toutes ces personnes motivées, impliquées, gavées de connaissances sur tellement de sujets qui nous touchent toutes et tous de près ou de loin… Et il y a beaucoup de choses en cours et à venir que j’ai envie de suivre depuis les premières loges.
- Selon toi, quelle est la mission la plus importante que l'association devra accomplir dans les années à venir ?
Celle pour laquelle l’asso a été créée : défendre nos métiers. Sans vouloir dramatiser, les périls sont légion et si nous perdons la cohésion qu’apporte l’ATAA face au reste de l’industrie, je ne donne pas cher de notre survie en tant que professionnel·les indépendant·es.
- Et enfin, quel conseil donnerais-tu à une personne qui débute dans ce métier ?
Rejoindre l’ATAA, venir assister aux CA, aux Portes Ouvertes, aux Prix, faire connaissance avec les consœurs et les confrères pour échanger, apprendre, et comprendre qu’on n’est pas juste un grain de sable dans le désert mais le maillon d’une communauté riche de savoirs, d’expériences et d’humanité. Ça et s’armer de patience pour l’URSSAF.
Pour retrouver le portrait des membres plus anciens du CA, c'est par ici !