Y a pas d'art dans l'IA

Une réflexion autour de l'IA et de son intrusion dans le monde de l'art

Bon, faut qu’on parle d’un truc que vous connaissez tous : l’IAG (Intelligence artificielle générative). C’est un terme un peu trompeur, utilisé pour qualifier un programme statistique qui engloutit un nombre incalculable de données qu’il a pillées un peu partout pour recracher une espèce de somme moyenne – voire approximative – de toutes ces données.

En fait, quand on parle d’IA en général, je trouve ça hyper pratique. Ça permet de faciliter le tri de certains logiciels, d’accélérer le traitement de données, de me donner une recette basée sur les aliments dans mon frigo, d’accélérer la manière qu’on a de travailler, de sortir des lignes de codes en quelques secondes pour créer des programmes de base sans rien y connaître en programmation : bref, ça peut être un superbe allié.

Mais – car oui, il y a un mais – je m’interroge sur l’utilité de cette fameuse IA dans le domaine de l’art. Et OK, c’est bluffant, on parvient à créer des images, des vidéos, de la musique, même à sortir des scénarios de ces programmes. On pourrait s’interroger sur la qualité de ces productions, mais ça n’est pas exactement l’objet de ma réflexion.

La question que je me pose c’est : pourquoi ?

Pourquoi je m’intéresserais à de l’art qui n’a pas été créé par un humain ? Pourquoi j’utiliserais mon temps de cerveau disponible pour regarder ou écouter quelque chose qui n’a pas été pensé par un être sensible ? Qui n’a jamais eu aucune expérience du monde physique ? Qui n’a pas souffert pour créer, qui n’a rien mis de lui-même dans son « œuvre » ?

L'Odyssée d'Ameli

Récit des 10 (premiers) mois d'aventure d'un auteur
pour faire valoir ses droits à l'assurance maladie

En avril 2023, je suis victime d’une commotion cérébrale suite à un accident de voile. Dès ma sortie d’hôpital, une semaine après l’accident, mon médecin traitant me prescrit un arrêt de travail. Je transmets ces éléments et mon bulletin d’hospitalisation à l’Assurance maladie. Près de 10 mois plus tard, je reste encore un peu convalescente et surtout éberluée par cette expérience directe et précise des dysfonctionnements de l’Assurance maladie, qui fut aussi l’occasion de trouver quelques astuces pour s’en sortir moins mal.

Dès le mois de mai 2023, donc, je reçois plusieurs courriers me demandant d’envoyer différents justificatifs pour des périodes de chômage, des activités salariées ou d’auto-entrepreneur, auxquels je réponds, lentement, mais systématiquement avec des éléments attestant de ma situation d’auteur indépendante à jour de ses cotisations. Normalement assurée, donc.

Au mois de juin, je reçois enfin confirmation que mon premier arrêt de travail a bien été pris en compte. Ouf ! Je réalise à cette occasion qu’il ne démarre qu’une semaine après mon accident. Je décide de ne pas m’en plaindre : après tout, j’aurais été en vacances cette semaine-là et je préfère consacrer mon énergie à d’autres sujets plus importants.

Le 11 juillet, l’Assurance maladie m’informe par un courriel « important » (j’avais anticipé !) sur sa plateforme que je n’ai pas transmis mon arrêt de travail de prolongation dans le délai légal de 48 heures. J’ai en effet fait le choix de ne demander que des arrêts de courte durée, dans l’espoir de pouvoir reprendre mon activité plus rapidement et sans abuser du système. Cela multiplie cependant les formulaires successifs à remplir, transmettre et traiter, pour mes médecins, l’Assurance maladie et moi. Alors j’ai en effet envoyé l’arrêt en question avec quelques jours de retard. Car ma réactivité est encore affaiblie (ma réflexion, ma mémoire et l’ensemble de mes fonctions cognitives ont été affectées par l’accident, la récupération se fait normalement, mais très, très lentement). Et mon médecin transmet parfois lui-même l’arrêt de travail par internet à l’Assurance maladie, je n’ai donc pas le réflexe de le faire moi-même. Mais j’ai commis une erreur. Et le message porte la mention suivante, en gras qui fait peur :

En effet, la réglementation nous autorise à réduire en tout ou partie le montant de vos indemnités journalières en cas de récidive.

Cette menace me permet de réaliser que je n’ai perçu, depuis le 20 avril, aucune indemnité. Je suis à cette époque rémunérée pour les travaux réalisés avant mon accident, payés comme de coutume dans les deux mois qui suivent la livraison du travail. Il m’a donc fallu un peu de temps pour constater le retard de versement de l’Assurance maladie. Évidemment, rien ne m’autorise pour autant à « réduire en tout ou partie le montant » de mes cotisations sociales, même « en cas de récidive », mais passons...