Rencontre avec Elise Bastoul

Responsable technique au Pacte et jurée pour les Prix de l’adaptation en sous-titrage d’un film

Au Pacte, comment choisissez-vous l’adaptateur ou l’adaptatrice des films que vous distribuez ?

Au Pacte, nous sortons une vingtaine de films par an, soit près de deux par mois, qu'ils soient français ou étrangers. Pour ces derniers, je collabore régulièrement avec six ou sept adaptateurs différents. Je tiens à cette diversité, contrairement à certains distributeurs qui travaillent toujours avec le même traducteur de l'anglais. Idéalement, je privilégie la continuité en collaborant avec le même adaptateur pour un même réalisateur, comme dans le cas de Ken Loach, Rodrigo Sorogoyen ou Sean Baker, Palme d'Or 2024 avec Anora. Cela permet de garantir une cohérence dans la traduction et de respecter la sensibilité artistique spécifique à chaque réalisateur. Certains francophiles, comme Nanni Moretti, veulent aussi relire leurs sous-titres et collaborent en direct avec le traducteur. Jim Jarmusch garde également un œil sur ses adaptations et dispose d’un traducteur attitré. Tout comme Kore-eda qui a lui-même choisi Léa Le Dimna comme interprète et traductrice. Ces 3 réalisateurs accordent une grande importance à la qualité des sous-titres, surtout en français, car la France est un pays où le cinéma est considéré comme un art noble.

Élise Bastoul présente le prix Sous-titrage de cinéma non anglophone