Subtitles at the Deauville festival

Why such contempt for movies and their audience?

At a time when post-production labs and service providers are focusing more and more on artificial intelligence tools that are alleged to assist faster and less "expensive" subtitling, it is worth recalling what machine translation looks like. Contrary to what some people claim, it is far from perfect.

The 46th Deauville American Film Festival, held (with face-masks) from September 4th to 13th, 2020, provided a perfect illustration of this. Rarely have so many botched subtitles been on display in a single festival. Except for a handful of movies in competition, which were professionally subtitled, the French subtitles of the films screened were at best difficult to read and full of errors, at worst totally absurd and incomprehensible.

Sous-titrage au festival de Deauville

Pourquoi tant de haine pour les œuvres et les spectateurs ?

À l’heure où des laboratoires de post-production et des commanditaires commencent à s’intéresser aux intelligences artificielles censées permettre des sous-titrages plus rapides et moins "coûteux", il est bon de rappeler à quoi ressemble une traduction automatique. Contrairement à ce que l’on entend, c’est loin d’être au point.

Le 46e Festival du cinéma américain de Deauville, qui s’est tenu (masqué) du 4 au 13 septembre 2020, en offrait un bon exemple. Rarement a-t-on vu autant de sous-titrages bâclés. Sauf pour quelques rares films de la compétition, qui étaient sous-titrés de façon professionnelle, ils étaient au mieux difficiles à lire et bourrés d’erreurs, et au pire totalement absurdes et incompréhensibles.

Sous-titrage : attention, danger !

Depuis peu, plusieurs prestataires internationaux de sous-titrage publient des annonces destinées aux sous-titreurs indépendants. Dans la plupart des cas, aucune expérience n’est requise, mais simplement privilégiée. Ces annonces mettent en avant des points positifs comme la souplesse des horaires, le travail à domicile, la maîtrise de la charge de travail. La seule chose qui n’est pas mentionnée, ce sont les tarifs.

C’est quand ils se portent candidats que les traducteurs découvrent des tarifs extrêmement bas, que ces sociétés n’ont aucune intention d’augmenter. La plupart de ces tarifs ne permettent de gagner que l’équivalent du salaire minimum en travaillant à plein temps. Il est alors très difficile de maîtriser sa charge de travail et impossible de cotiser décemment pour sa retraite et sa couverture de santé.
Le sous-titrage est une activité de création qui nécessite un savoir-faire. Tout sous-titreur ou sous-titreuse professionnel-le doit être dûment rémunéré-e pour ce savoir-faire. Les débutants doivent bénéficier de formations sérieuses et ne pas être exploités en étant payés à des tarifs extrêmement bas.

Plus les traducteurs et les sous-titreurs refuseront ces conditions de travail et de rémunération inacceptables, plus nous pourrons nous battre pour faire prendre conscience aux prestataires de services que la traduction audiovisuelle est un métier créatif qui demande du temps et une rémunération décente.
Refusez toute proposition d’emploi formulée dans ces termes et signalez toute annonce inacceptable aux organisations professionnelles de votre pays (en France, l’ATAA), que vous en soyez membre ou non, ainsi qu’à l’AVTE, la fédération européenne des associations de traducteurs audiovisuels, via son site, sa page Facebook ou son compte Twitter.

La traduction audiovisuelle en temps de crise

Sur le rapport Racine, le statut d’auteur et une crise inattendue

Nous, traductrices et traducteurs de l’audiovisuel, sommes des auteurs, au sens de créateurs de ces œuvres de l’esprit que sont les traductions. Mais nous dépendons des créations d’autres auteurs – scénaristes, dialoguistes et cinéastes – et nous nous mettons au service de ceux-ci pour transmettre leurs œuvres à des publics qui n’en comprennent pas la ou les langues originales.

Auteurs de sous-titrage, de doublage et de voice-over, nous avons pour particularité de nous inscrire dans une chaîne de production et de ne pas avoir systématiquement des rapports directs avec les créateurs originaux. Nos interlocuteurs immédiats sont nos commanditaires – sociétés de production, distributeurs de films, diffuseurs, prestataires techniques –, lesquels n’ont pas toujours conscience du statut d’auteur dont nous jouissons sur les plans juridique, social et moral.

C’est à ce titre qu’il nous a semblé important de nous exprimer sur le contenu de « L’auteur et l’acte de création », rapport remis au ministre de la Culture le 22 janvier 2020 par Bruno Racine, fruit de la mission qui lui avait été confiée en avril 2019 (téléchargeable ici).

Après avoir pris connaissance du rapport et des positions de plusieurs organisations d’auteurs, l’ATAA livre ici son point de vue, quatre mois après la parution du rapport. Qui plus est, personne ne pouvait envisager fin janvier la perspective qui est la nôtre aujourd’hui, celle d’une situation de crise sanitaire, sociale et économique qui perdure désormais.

Lettre ouverte au ministre de la Culture

Monsieur le Ministre,

Depuis près de deux mois que dure la crise sanitaire, les adaptateurs de l’audiovisuel, représentés par l’ATAA et qui font partie des artistes-auteurs, attendent toujours de pouvoir accéder au fonds de solidarité mis en place par l’État. En effet, au début de la crise, un numéro de SIRET était obligatoire pour être éligible aux aides alors même que les auteurs, dans leur immense majorité, n’en possèdent pas.

Depuis près de deux mois, le gouvernement promet de rectifier cette « erreur informatique » mais rien n’est fait. Pendant ce temps, l’activité a considérablement ralenti et va continuer de ralentir. Le 6 mai, vous déclariez : « À partir de mi-mai, un site dédié va permettre à la DGFiP que les artistes-auteurs saisissent leur dossier. »

À partir de mi-mai ? Le 14, le 15, le 16 ? Cette fourchette indique-t-elle enfin la bonne date ? Monsieur le Ministre, les artistes-auteurs épuisés seront au rendez-vous, prêts à saisir leur dossier, à la fin de cette semaine.

Covid-2019 - Aides

Ce billet porte sur l'aide de 1 500 euros pour les mois de mars et avril 2020 et accessible sur votre compte fiscal personnel (www.impots.gouv.fr, dans la messagerie privée, choisir le sujet de message "Covid-19", puis remplir le formulaire), pour les personnes étant aux régimes de déclaration fiscale Traitements et Salaires et BNC.

Suite aux efforts déployés par les organisation professionnelles, il sera possible d'ici à la fin avril de demander cette aide même sans numéro de SIRET (les auteur(e)s en BNC peuvent la demander tout de suite). Son obtention reposera sur la comparaison des sommes touchées (NET HT pour les T&S et les BNC) en 2019 et 2020, mais avec un mode de calcul différent pour mars et avril.

Pour le mois de mars, les auteur(e)s devront comparer les sommes effectivement payées sur leur compte en mars 2019 et 2020.
Pour le mois d'avril, ils pourront choisir de comparer 2019 et 2020 en se basant sur une moyenne mensuelle pour 2019. Cette moyenne mensuelle devra être établie à partir des revenus NET HT de 2019 divisés par 12.
Il est possible d'obtenir l'aide si la chute de revenu est supérieure à 50 %. Son montant maximum est de 1500 euros.

EXEMPLES
MARS
Revenus perçus en 2019 : 1 841 euros. Revenus perçus en 2020 : 1 152 euros -> pas d'aide.
Revenus perçus en 2019 : 1 754 euros. Revenus perçus en 2020 : 780 euros -> possibilité de demander l'aide, qui se monterait à 1754-780 = 974 euros.

(Le délai pour faire la demande pour mars a été repoussé à fin mai.)

AVRIL
Moyenne mensuelle 2019 (NET HT / 12) : 27 600 /12 = 2 300 euros
Revenus perçus en avril 2020 : 1 513 euros -> pas d'aide.
Revenus perçus en avril 2020 : 1 018 euros -> possibilité de demander l'aide, qui se monterait à 2300-1018 = 1282 euros.


Vous l'aurez compris, pour les auteur(e)s, il aurait fallu que ces calculs se fassent sur les montant facturés. En effet, puisque nous sommes quasiment toujours payés à au moins deux mois, et que nous touchons par exemple en avril ce que nous avons facturé en février, il sera difficile, en utilisant cette méthode, de justifier d'une baisse significative de revenus pour mars et avril 2020.
Cette réalité a été longuement expliquée par les organisations professionnelles aux représentants de l’État, mais, à l'heure actuelle, rien n'indique qu'un effort sera fait. Cela peut sembler injuste (car ça l'est), mais il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas les seul(e)s à subir ce problème. Beaucoup de professions libérales sont en effet payées à un, deux ou trois mois et se trouvent donc dans une situation similaire.
Cependant, s'il s'avérait que les auteur(e)s d'adaptations audiovisuelles n'ont pas pu bénéficier de cette aide, nos organisations pourront se prévaloir de cette injustice pour demander d'autres formes de compensation, notamment sur le plan fiscal (crédit d'impôt) ou social (prise en charge par l'Etat de certaines cotisations sociales) dans le cadre des plans de relance post-confinement.


EDIT : les BNC se basent également sur le NET HT.

Impact professionnel du Covid-19, bilan provisoire

Le 21 mars dernier, quatre jours après le début du confinement en France et sept jours après la fermeture des écoles, nous avons lancé un questionnaire afin de commencer à mesurer l'impact de la crise du Covid-19 sur nos métiers et nos vies. Il a été clos hier soir, 1er avril. Voici une synthèse des données recueillies.

En premier lieu, l’ATAA remercie les 283 auteurs, qu’ils soient membres ou non de notre association, qui ont pris la peine de répondre à ce sondage. Il est certes encore imparfait et parcellaire, et il faudra évidemment le compléter par un questionnaire plus précis pour évaluer l’ampleur de nos pertes. Mais il va nous permettre de transmettre des chiffres concrets aux pouvoirs publics et à nos sociétés d’auteurs, ainsi qu'à nos clients directs ou indirects qui n’ont sans doute pas en tête toute la difficulté de notre situation, et c’est extrêmement précieux.

Le Covid-19 et les traducteurs

À l'annonce de la fermeture des établissements scolaires à partir du lundi 16 mars, l'ATAA envoie un message à tous les commanditaires, distributeurs, diffuseurs et laboratoires de post-production.
Pour surmonter les difficultés qui s'annoncent, toute la chaîne doit rester solidaire.

Madame, Monsieur,

La fermeture des établissements scolaires dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 a des conséquences sur les capacités de travail des parents de jeunes enfants. L’ATAA sait combien les entreprises ont là des problèmes complexes à gérer avec leurs salarié.e.s et elle tient à vous exprimer sa sollicitude dans cette crise.

Nous souhaitons également attirer votre attention sur le fait que les traducteurs adaptateurs, en majorité des femmes, seront également affectés par ces mesures exceptionnelles et que le travail à la maison ne simplifie pas toujours la vie professionnelle. Il nous a paru nécessaire de vous contacter aujourd’hui au nom de l’ensemble de nos adhérentes et de nos adhérents pour vous demander de prendre en compte le caractère exceptionnel et provisoire que cette situation impose et de faire preuve, dans la mesure de vos possibilités, de compréhension quant aux délais des travaux en cours.

Très cordialement,

Isabelle Miller, présidente de l’ATAA

Ne bradez pas les retraites des auteurs

Communiqué commun

Alors que la Commission spéciale de l’Assemblée nationale sur les retraites a clos hier ses travaux sans pouvoir aboutir à l’adoption du texte de loi, les organisations d’auteurs signataires sonnent l’alarme face au danger important qui pèse sur les retraites des auteurs.

Sans modifications majeures et urgentes, son adoption aboutirait pour les auteurs à un régime injuste et inégalitaire.
Injuste et inégalitaire car l’absence de prise en charge des cotisations patronales par l’Etat au-delà de 1 PASS aura une conséquence grave : chaque euro cotisé par un auteur, au-dessus de ce plafond, générera moitié moins de droits que pour un salarié.
Injuste car la disparition programmée et planifiée de l’IRCEC, qui gère plusieurs régimes de retraite complémentaires d’auteurs, pourrait les priver d’une structure efficace qui leur soit dédiée et condamner la possibilité même de constituer un étage professionnel créateur de nouveaux droits, en particulier pour les auteurs nés après 1975.
Injuste aussi car il ne prévoit pas la possibilité que les cotisations salariales puissent être prises en charge par des tiers alors que des mécanismes allant dans le sens de ce progrès social ont pu être mis en place ces dernières années au profit des auteurs.
Injuste enfin car il ne permet pas de tenir compte de l’irrégularité et de la spécificité de leurs revenus et ne prévoit pas la possibilité d’obtenir des re-liquidations régulières des pensions.

Alors que le ministre de la Culture, Franck Riester, doit annoncer prochainement des mesures en faveur des auteurs, l’inflexibilité du gouvernement sur leur retraite serait incompréhensible et dommageable.

Les organisations signataires demandent donc au Président de la République et au Gouvernement de ne pas s’enfermer dans une voie, dont beaucoup de députés dans les débats en commission, au-delà de leurs orientations partisanes, ont déjà compris qu’elle serait dramatique pour les auteurs.

Elles veulent croire qu’une réforme mieux-disante, positive et solidaire, est encore possible.

Contacts presse :

L’ADDOC : Lila Fourchard – courrier@addoc.net
L’AGRAF : Sandra Franrenet – sandra.agraf@gmail.com
L’ATAA : info@ataa.fr
L’ARP : Lucie Girre - lgirre@larp.fr
Chorégraphes Associé.e.s : Julie Trouverie – julietrouverie@gmail.com
GARRD : Elizabeth Drevillon – drevillonelizabethguilde@gmail.com
GAM : Suzanne Combo – suzanne.combo@lagam.org
EAT : Lucile Thomas – communication.eat@gmail.com
La Sofia : Nathalie Naquin - nnaquin@la-sofia.org
Le Groupe 25 images : Dominique Attal - gr25images@orange.fr
SACD : Agnès Mazet – agnes.mazet@sacd.fr
SACEM : Mathilde Gaschet – mathilde.gaschet@sacem.fr
SCA: Pierre Chosson et Cécile Vargaftig - contact@scenaristesdecinemaassocies.fr
SCAM : Cristina Campodonico – cristina.campodonico@scam.fr
SGDL : Sophie Schemoul – communication@sgdl.org
SNAC : Emmanuel de Rengervé – contact@snac.fr
SRF: Julie Lethiphu - contact@la-srf.fr
UCMF : Katy Borie – katyborie@gmail.com
UNAC : Olivier Delevingne - president@unac.info
UPAD : upad.doublage.vb@gmail.com

Le Big d'ATAA, c'est parti !

Longtemps attendue, la base de données ou catalogue des œuvres des membres de l'Ataa est enfin une réalité.
Principe, usage et utilité en quelques mots.

Le principe est simple : tous les membres de l'Ataa peuvent désormais enregistrer leurs traductions/adaptations sur le site de l'association. Pour une même œuvre, il est possible d'indiquer à la fois les auteurs du doublage et du sous-titrage, mais aussi les différentes versions traduites pour une même œuvre. En cas de diffusion sur de multiples supports et de retraduction, on pourra ainsi distinguer les auteurs du sous-titrage destiné par exemple au cinéma, et du sous-titrage destiné au DVD.

A la télévision ou sur les plateformes, parfois même au cinéma, il arrive que le générique défile trop vite pour qu'on puisse lire le nom de l'auteur d'un doublage, d'un sous-titrage ou d'une voice over. Désormais, grâce au "Big d'Ataa" (merci à Hélène Geniez pour ce joli jeu de mot), il sera possible de trouver l'auteur d'une traduction audiovisuelle.

Cette base de données est aussi un formidable outil. Pédagogique d'abord, parce qu'il nous lie à nos œuvres et montre clairement et (bientôt) massivement que nous participons au processus créatif. Au niveau individuel, c'est un véritable CV en ligne accessible à tous nos clients. Il pourra aussi être utile aux chercheurs, aux universitaires et aux journalistes désireux de s'entretenir avec les traducteurs de telle ou telle œuvre. De même, grâce à cette base de données, les diffuseurs pourront vérifier qu'il n'existe pas déjà une traduction de l'œuvre dont ils ont acquis les droits. Enfin, notre base est un atout pour nous installer durablement dans le radar des institutions européennes, et notamment du programme MEDIA, car elle correspond exactement à sa grande mission : faciliter la circulation des œuvres !


Consulter la base de données

Amazon Prime Video

Comme un air connu

Souvenez-vous : fin novembre 2018, Amazon Prime Video lançait une série comique franco-allemande, Deutsch-les-Landes, reposant pour beaucoup sur le ressort de l’incompréhension entre personnages francophones et germanophones. Problème : l’œuvre était proposée uniquement dans une version doublée intégrale qui rendait complètement inopérants les gags linguistiques. De nombreux médias avaient souligné l’absurdité de ce choix qui compromettait sérieusement l’intérêt de la série (voir par exemple l’article de Léo Moser, « Deutsch-les-Landes : Pourquoi la série française d'Amazon est un naufrage complet » sur le site des Inrockuptibles).

Filmmakers and translators unite!

Subtitling plays a crucial role in a film's international career. In recent years, the number of viewers watching subtitled films and series has increased tremendously with the development of streaming platforms. Yet the quality of subtitles seems to be increasingly overlooked. And, these days, everyone thinks they can write subtitles.

In 1976, the great screenwriter Ernest Lehmann told budding filmmakers at the American Film Institute: “Almost about everyone unconsciously feels he knows as much about writing as a writer. It would be unthinkable for a writer to tell a director how to direct or a producer how to produce or an actor how to act or a cinematographer how to light a scene. But it is not at all unthinkable for anyone to tell a writer how to write.”

Change “writer” and “write” to “translator” and “subtitle”, and the statement perfectly describes the situation of film/audiovisual translators and subtitling practices today. Indeed, everyone thinks they can write subtitles. They also think it doesn’t take too much time, that it’s cheap and should be ever cheaper, that anyone who has access to subtitling software can do it, and that translators are mere “service-providers”.

That is why we wish to make filmmakers around the world aware of the importance of having their films subtitled by professional translators who master languages and, above all, film language. We know that a film is the result of a long creative, financial and technical process. Because of this, we know that we have to be very careful about how our subtitles will look on the screen, big or small, that they should read well and fit into the picture and rhythm of the movie. In other words, professional translators know what they’re doing.

We are pleased that other people in the film industry acknowledge this. For example, Bruce Goldstein, founder of Rialto Pictures, a US distributor, went so far as to make an excellent short documentary, whose title – The Art of Subtitling – says it all. In it, he states: “Movie translations, those titles at the bottom of the screen, are rarely noticed. Unless they’re bad. And that’s how it should be. Good subtitles are designed to be inconspicuous. Almost invisible.”

We also believe that subtitles should be inconspicuous because they are part of film language, as long as they don’t interfere with it.

Outside its own linguistic area, a film doesn’t mean much to a foreign audience if it is not translated. But it must be subtitled in a way that allows foreign viewers to enjoy it as much as the audience who understands its original language(s). When they fail to do so, subtitles are noticed when they shouldn’t be, disrupting the viewers’ perception of the image, dialogue and sound.

A recent example – and an unfortunate one, given the film’s worldwide exposure – is provided by Alfonso Cuarón’s Roma in its English- and French-subtitled versions (and presumably in other languages). The Oscars for Best Foreign-Language and Best Cinematography (along with Best Directing) were awarded on the basis of the English-subtitled version. Not only does this version fall far below professional subtitling standards (see this article), but it doesn’t do justice to the stunning cinematography created by its director/DoP. And, from what we know so far, subtitled versions in other languages were translated from the English version, not from the original Spanish and Mixtec heard on the soundtrack.

Roma may currently be the best-known example of such a sorry state of affairs. But there have been numerous other examples in the past and, as professional translators, we feel that it should not happen again. Moreover, in the case of Roma, it shows that when filmmakers decide to become involved in the subtitling of their films, they need to be properly advised by professional subtitlers.

When colour grading or sound mixing is done on a film, its filmmaker certainly has a say in what result he or she wishes to achieve. But they work in close cooperation with professional colour graders and sound mixers who will guide them towards their goal. The same goes for subtitling, which is also part of film language.

Professional translators who master the “art of subtitling” have a feeling not just for the right translation, but for the right placement, shape and content of a subtitle. We do our creative best to write subtitles which blend into the fabric of a film. We are not “service-providers” – we serve only the films, their creators and the audience.

Filmmakers of the world, we stand with you and do our best to make your films and series accessible to audiences who speak languages other than those used in your works. We are now calling on you to stand with us so that we can continue to perform the creative task of translating your films.

Association des Traducteurs Adaptateurs de l’Audiovisuel (ATAA)

Audiovisual Translators Europe (AVTE)